Comment améliorer la relation mère-fille, parentale, en couple, au travail ? Nous sommes des êtres sociaux, pourtant, la communication dans la relation n’est pas innée. Comment mieux communiquer ? Quels sont les points clés d’une relation réussie ?
Nous pouvons ressentir des picotements, avoir le cœur qui s’emballe, le souffle coupé… Sans savoir ni comprendre pourquoi, parfois même sans connaître la personne que nous rencontrons, notre corps nous informe sur la relation. C’est viscéral… C’est instinctif, c’est aussi un acte passif…
Or dans la relation, je pense que tout commence par une bonne communication. Cela présuppose un acte actif et en conscience.
1- Cinq manières d’interagir dans une relation : passif ou actif ?
Au-delà du rationnel, nous ressentons quotidiennement de l’antipathie, de la sympathie, ou imaginons des scénarios lors d’une relation. Cela nous est inné et nous informe sur nous-même comme sur la personne que nous rencontrons, et surtout sur ce que nous projetons en elle.
Aujourd’hui, je suppose que vous vous connaissez un peu plus et que vous êtes prêt à aller à la rencontre de l’autre… Cela passe par deux mouvements actifs, la compassion et l’empathie. Par ces deux mouvements conscients, vous allez à la rencontre de l’autre, exclusivement l’autre, pour son plus grand bien-être !
L’antipathie
L’antipathie, comme la sympathie, sont deux mécanismes innés qui nous permettent de nous mettre en résonance émotionnelle ou affective avec une personne sans même que nous y prêtions attention. Cela est instinctif, et tout le monde sait le faire. En quelque sorte, nous ressentons son taux vibratoire.
Lorsque nous rencontrons une personne antipathique, notre corps, au-delà de toute pensée, nous informe d’un sentiment de rejet, voire de dégoût.
Accueillir ce mécanisme de défense peut nous permettre de faire preuve d’empathie. Avant d’aborder ce terme souvent galvaudé, laissez-moi vous présenter ma vision de la sympathie puis du scénario.
La sympathie
Lorsque nous ressentons de la sympathie, notre corps nous informe d’un sentiment de reconnaissance, d’appartenance, voire d’amour… envers la personne que nous rencontrons ; elle nous est sympathique.
Dans ce cas, notre corps ressent que son taux vibratoire et le nôtre résonnent au même niveau ou au niveau vers lequel nous souhaitons vibrer. Nous partageons les mêmes valeurs.
Au-delà de l’antipathie et de la sympathie il existe un troisième mécanisme que j’appelle le scénario.
Le scénario
Le scénario est ce que nous nous imaginons nous-même. Comme un effet miroir… Dans ce cas, notre corps anticipe ou vibre au même taux que ce que nous projetons. Ainsi, il nous arrive fréquemment d’avoir peur alors que nous sommes confortablement assis dans notre canapé. Je m’explique. Un scénario se joue face à nous. Ce scénario peut être joué par une autre personne qui nous raconte son histoire personnelle ou celle d’une tierce personne, ou par des professionnels, lorsqu’il s’agit d’un film, d’un livre… Bien qu’imaginaire, nous sentons les larmes monter dans notre corps, notre cœur s’accélérer, nous pouvons même sursauter…
Ces projections sont le reflet de nous-même à travers l’autre et correspondent à un acte passif à travers nos sens… Nous sommes dans l’entente, le voir, le ressentir… C’est un premier pas vers soi ! Que je vous invite à célébrer ! Inné et en conscience !
Maintenant que ce premier cap est franchi, je vous informe que lorsque nous sommes en projection, l’autre n’a pas de place.
L’antipathie, la sympathie et le scénario sont trois phénomènes de projection de soi-même en l’autre. Ceci est instinctif, passif… et en sens unique… Nous-même…
Laisser la place à l’autre est un moyen de communication qui s’apprend. Pour une relation authentique, plus profonde, je vous invite à faire un premier pas vers l’autre, à l’écouter, le regarder, l’observer, l’accompagner… En mettant vos projections entre parenthèses…
Empathie
L’empathie présuppose de mieux se connaître et se comprendre soi-même, afin de retrouver notre équilibre naturel. Ainsi, nous pouvons mieux accompagner les personnes en souffrance.
L’empathie permet de focaliser notre attention sur l’autre. L’aider à mesurer combien sa situation est joyeuse ou douloureuse pour lui. Cela présuppose un processus actif, d’attention particulière sur l’intention, l’émotion, le sentiment, le besoin de la personne et l’intensité qui y correspond. Lorsqu’on a rejoint la personne, elle le valide par un souffle de soulagement, elle confirme oui, c’est ça ! Elle est rejointe et se sent mieux…
Compassion
La compassion est l’intention de prendre soin de l’autre, au point de s’oublier soi-même en conscience, juste pour ce court instant d’accompagnement. C’est par compassion que je me mets entre parenthèses parce que je sais que la personne a besoin d’être comprise, entendue.
C’est par compassion qu’une fois que je l’ai aidée à s’exprimer, je vais lui exprimer ce que je ressens pour la rejoindre encore plus, par exemple lui faire un câlin, lui proposer de sortir marcher, l’accompagner à faire quelque chose qu’elle aime…
Pour conclure
La communication est primordiale dans la relation. De manière innée, nous ressentons si une personne nous est sympathique ou antipathique. Cela nous permet d’éviter le danger potentiel et de nous mettre nous-même en sécurité… En connaissant nos propres limites, nous pouvons nous ouvrir à l’autre grâce à notre élan de cœur, la compassion. Ainsi, nous pouvons, quelques instants seulement, nous mettre entre parenthèse pour accompagner au mieux la personne dans sa douleur… Jusqu’à ce qu’elle en soit soulagée. C’est l’empathie.
Cerise sur le gâteau
Une nouvelle fois, je vous propose de faire d’abord un pas vers vous ! Commencer à s’exercer à l’empathie à notre service, s’appelle faire de l’auto-empathie.
Par exemple, lorsque nous croisons une personne antipathique, notre corps se contracte. Ainsi, il nous informe que nous rejetons une valeur de cette personne. Souvent même, notre petite voix nous la donne ! L’avantage, c’est que cela nous informe par effet miroir que cette même valeur, nous la rejetons également chez nous. C’est la façon que notre Âme a trouvé pour rentrer en contact avec nous : le physique et la petite voix pour se faire entendre… Il nous appartient alors d’en prendre conscience et de l’accueillir…
Personnellement, je rejette tout type de violence. Pourtant, je sais que moi-même parfois, je fais preuve de violence envers les autres, par besoin de me mettre moi-même en sécurité. Cela me dit de moi que j’ai besoin de sécurité et pour aller plus loin, j’ai besoin de sécurité affective… Qui n’en a pas besoin !? Ainsi, je choisis en conscience de continuer à creuser la relation ou de continuer sur mon chemin ! Dans les deux cas, j’apprends une nouvelle compétence sur moi-même, et je m’en félicite !
Pour rappel, l’objet du site est de nous construire un répertoire personnalisé d’outils et de révéler nos différents potentiels, innés ou acquis. Ce challenge, notre interlocuteur ne l’aura sans doute pas relevé ! Pour cela, restons indulgents et patients… Ou pas !
2- Exercice, à vous de jouer !
A pratiquer seul, en couple, en famille, entre amis… Tout est dans l’intention…
Matériel :
- un dé
- une feuille de papier
- un stylo
- des crayons, pinceaux, ciseaux… pour les plus créatifs
Si vous êtes artiste, vous pouvez agrémenter la feuille d’un dessin, calligraphier et laisser libre cours à votre imaginaire.
Notez les Cinq manières d’interagir dans la relation sur une liste comme suit :
- Antipathie
- Sympathie
- Scénario
- Empathie et Compassion intimement liées
- Auto-empathie
- Libre choix
Déroulement :
- Lancer le dé
- Selon le chiffre indiqué sur le dé, se reporter au chiffre correspondant sur la liste
- Prendre le temps de se souvenir d’un moment où nous avons ressenti cette interaction
- L’exprimer tel un exemple et désigner une personne pour vous apporter de l’empathie. Si vous êtes seul, apportez-vous de l’auto-empathie !
C’est tellement agréable de se connecter à son cœur… à son Âme… de communiquer de manière authentique !
A vous de jouer !
3- Pour aller plus loin…
Pour aller plus loin sur votre propre Chemin, je vous propose de vous programmer un moment de qualité envers vous-même et prendre une pause pour lire ou relire les articles suivants :
Quelles sont mes compétences ?
Quelles sont mes compétences naturelles ?
Comment être authentique avec soi-même, comment dire oui ?
Comment prendre conscience de soi ?
Cet article est inspiré des travaux de Marshall Rosenberg, créateur de la Communication Non Violente.
Je vous remercie profondément, vous les belles Âmes qui lisez ces lignes, vous qui vous êtes inscrites à suivre le Chemin, vous qui valorisez le site d’un pouce vert à chaque article lu et apprécié, ainsi que vous qui enrichissez chaque article d’un commentaire, auquel je réponds avec plaisir.
Gratitude